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Le Plurilinguisme En Algérie : Une Entrave Pour L’apprentissage De La Phonétique De La Langue « étrangère » ?
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Avant-propos : Poétique de l’enfance ou l’éclosion de l’imaginaire
L’expérience du sacré dans Si Diable veut de Mohammed Dib

Si Diable veut de Mohammed Dib est le roman du retour au pays natal : c’est par le biais du mythe et du rite initiatique que Dib renoue avec l’Algérie des années 90, une période marquée par l’intégrisme islamique qui a ensanglanté le pays pendant toute une décennie. Si Diable veut est un récit qui retrace le retour d’Ymran au pays et son parcours initiatique au sein du sanctuaire de Sidi Afelku. Le jeune homme, issu des banlieues
parisiennes, sera vite confronté à un monde étrange qui ne cesse de l’intriguer.
Dans cet article, nous examinons l’inclusion du sacré dans le récit fictionnel et cela notamment à travers la réécriture du mythe d’Anzar et du rite berbère de Ghendja. Nous avons pour dessein de voir comment Dib use du sacré pour traduire sa pensée poétique, et pour ce faire, nous avons fait appel aux multiples travaux des anthropologues et des historiens des
religions sur les notions de mythe, de rite et de sacré dans la littérature.

Auteurs: Loulia Hayet
Mondo et autres histoires de Le Clézio : l’enfant cerné de mystère

La première nouvelle du recueil Mondo et autres histoires nous introduit dans l’univers des enfants, mais privilégie la singularité du protagoniste, pas seulement au niveau physique mais aussi au niveau du comportement et de son origine. Cet enfant est toutefois en quête d’un apprentissage venu des autres et surtout du contact avec le cosmos. La passion de Mondo s’étend à l’univers entier car le ciel est visible jour et nuit. Le
ciel pour lui est un monde peuplé de mystères aussi fascinants que la terre ferme ou le monde sous-marin. Afin de vivre plus librement et agréablement, d’autres éléments semblent préférables au protagoniste. C’est toute une relation interpersonnelle entre la nature et ses éléments cosmiques qui est favorisée et dont l’expérience pourra être qualifiée
d’initiatique. Notre étude ira dans le sens d’envisager le parcours du protagoniste comme initiatique dans ses différentes phases et de les mettre toujours en rapport avec les éléments naturels.

Auteurs: Ana FERNANDES
De la nécessité de la complémentarité du logos et du pathos dans la construction d’une argumentation persuasive. Cas des écrits bennabiens sur la civilisation.

Cet article entend mettre la lumière sur des stratégies discursives logiques employées par Bennabi dans quelques-uns de ses écrits traitant de la civilisation, plus précisément des idées, au service d'une argumentation persuasive. Il les approche à partir de l’analyse du discours telle que théorisée par Patrick Charaudeau, Christian Plantin et Ruth Amossy. Il examine la visée d’influence des discours dont se forment lesdits écrits, c’est-à-dire, la manière dont Bennabi les met en scène discursivement de sorte à ce qu’ils répondent aux besoins persuasifs de son projet argumentatif.

Auteurs: Zaher LARBES
De la blessure narcissique de l’enfance à la révolte d’adulte dans Fritna de Gisèle Halimi

Fritna est le récit que Gisèle Halimi consacre à sa relation manquée avec sa mère. Les modalités du désamour et son corollaire, la course à l'amour : les questionnements qu'il suscite, les affrontements et les colères qu'il génère, les tentatives de séductions manquées et les gestes qui l'accompagnent soulèvent une réflexion sur l'inscription du duo dans des trajectoires, aux antipodes l'une de l'autre. Il s'agit aussi de s'interroger, d'une part sur les mobiles de la récurrence et de la permanence de la
rengaine : « Ma mère ne m’aimait pas. Ne m’avait jamais aimée » et de l'autre sur la manière de lire les blancs du silence ou comment la parole tue trouve son déploiement cathartique dans les plis de l'écriture.

Le séisme : la métaphore d’une enfance blessée dans Le Jour du séisme de Nina Bouraoui

Le Jour du séisme de Nina Bouraoui retrace la souffrance d’une enfant terrorisée à cause de son identité hybride (de mère française) et sexuelle (une femme malgré son jeune âge). Vouée à l’enfermement et à la séparation de ses amours, elle perd peu à peu son émancipation et son goût pour la liberté.
Pour dire ces violences, Bouraoui fait recours à un événement apocalyptique : le séisme du 10 octobre 1980. Cet événement annonce l’effondrement de la vie de l’auteure /narratrice. La métaphore du séisme régit chaque instant de son existence et ses secousses la marqueront à jamais.

Dans ce roman, la sismicité contamine non seulement la trame narrative mais également l’écriture, donnant à voir un texte tiraillé par des failles grammaticales et typographiques.

Le Plurilinguisme En Algérie : Une Entrave Pour L’apprentissage De La Phonétique De La Langue « étrangère » ?
Abstract

La situation linguistique en Algérie est à la fois difficile et complexe mais aussi intéressante et fascinante. Ce pays, à cause de sa situation géographique très importante, a été marqué par différentes civilisations et cultures durant son histoire de l’antiquité jusqu’à nos jours. Ces cultures et civilisations qui s’y sont succédées (les Romains, les Byzantins, les Grecs, les Espagnols, les Ottomans et les Français…) ont influencé d’une manière ou d’une autre la culture et la langue algériennes. Pour ces raisons, justement, l’Algérie est considérée comme un pays plutôt plurilingue et non pas bilingue. On peut citer l’arabe avec toutes ses variétés : standard ou moderne, la langue officielle du pays ; et l’arabe dialectal ou algérien, langue maternelle d’une partie des Algériens. Le berbère, avec toutes ses variantes, est aussi la langue maternelle des Algériens. Et dernièrement, on leur ajoute un ensemble de« langues étrangères » y compris le français. Ces langues, une fois mises en contact dans le cerveau humain, s’influencent mutuellement ce qui puisse engendrer des difficultés dans le processus d’apprentissage de la langue « étrangère ».Ce travail traite de la « phonétique corrective » dans des classes de langues et son rôle dans l’apprentissage du FLE. Nous allons parler des carences souvent observées dans l’enseignement/apprentissage de la phonétique du FLE : il s’agit, dans notre cas, des fautes de prononciation des voyelles orales françaises. Notre problématique étant : pourquoi dans l’apprentissage du FLE un tel phénomène existe-t-il ? S’agit-il d’un fait naturel résultant de la différence entre les systèmes phonologiques ? Et donc là, ça doit toucher tous les apprenants, ce qui n’est pas vrai. Et surtout, la phonétique corrective pourrait-elle remédier à cette situation ? Si oui, comment peut-on éviter ce genre de problème ? Notre objectif, en réalisant cette recherche, est de trouver l’origine de ces fautes afin de prouver que la(les) langue(s) maternelle(s) n’est(sont) pas toujours responsable(s) de ce genre de carences phonétiques du fait qu’il existe des apprenants capables d’articuler correctement les sons français. Et par conséquent, le plurilinguisme

Authors
Benkhelil Rima
Français